& 6 Health’ n’est pas un nouveau concept. Il existe depuis plusieurs années, mais il lui a fallu du temps pour trouver sa place. UNE APPROCHE DESORMAIS RECONNUE De nombreux organismes internationaux comme la FAO, l’OIE (Organisation mondiale de la santé animale), l’OMS ou les Nations-Unies utilisent maintenant cette approche. En 2021, ces organisations se sont d’ailleurs mises d’accord sur une définition commune (in Tripartite and UNEP support OHHLEP’s definition of ‘One Health’ ; https://www.who.int/news/item/01-12-2021-tripartite-and-unep-support-ohhlep-s-definition-of-one-health). Pour elles, ‘Le principe ‘One Health’ consiste en une approche intégrée et unificatrice qui vise à équilibrer et à optimiser durablement la santé des personnes, des animaux et des écosystèmes. Il reconnaît que la santé des humains, des animaux domestiques et sauvages, des plantes et de l’environnement en général (y compris des écosystèmes) est étroitement liée et interdépendante. L’approche mobilise de multiples secteurs, disciplines et communautés à différents niveaux de la société.’ ‘Travailler ensemble’ est donc primordial dans l’approche ‘One Health’. LE BON MOMENT POUR AGIR La manière dont on veut agir est importante : le maître mot est d’‘être là au bon moment’ (‘The time has to be right’). Mais quels sont les acteurs devant se réunir autour de la table pour résoudre les problèmes ? Il s’agit de personnes qui désirent sortir des silos existants et qui proviennent d’horizons différents : monde de la recherche médicale humaine et animale avec expertise en infectiologie ; gouvernements et ressources financières ; industries pharmaceutiques pour le développement de vaccins, d’antibiotiques et autres médicaments ; domaines économiques et sociaux ; milieu de l’environnement, à cause de l’effet du changement climatique sur notre quotidien ; entomologie médicale. Il y a une urgence à agir MAINTENANT. Le tableau auquel nous sommes actuellement confrontés n’est guère réjouissant : une population mondiale en croissance avec bientôt 10 milliards d’individus dont il va falloir assurer l’alimentation ; l’impact du changement climatique, en particulier dans la région Caraïbe ; la résistance aux antibiotiques et leur perte d’efficacité à cause d’un usage abusif ; l’émergence de zoonoses qui se répandent très rapidement. Quatre points complexes méritent notre attention et devraient être pris en charge par l’approche ‘One Health’ : l’émergence des zoonoses, la résistance aux antibiotiques, la sécurité alimentaire/accès à l’eau et le changement climatique. L’EMERGENCE DES ZOONOSES La plupart des pathogènes humains proviennent des animaux. C’est à cause de nos interventions sur l’environnement que ces pathogènes, souvent contenus dans la ‘vie sauvage’ par les animaux, entre en contact avec nous. Par notre proximité avec les écosystèmes, nous augmentons ainsi les risques de transmission « Il faut que ce soit le bon moment lorsque l’on veut initier un projet et solliciter des gens. Avec ‘One Health’, c’est le bon moment ! » (Dr Oura)
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